Un tour du monde comme la ceinture de ce dernier vol qui nous ramène à Genève : bouclé. Un dernier océan à survoler, puis à biffer. Un atterrissage pour la fin d’une parenthèse, la fin d’un chapitre particulier et pour le début d’un suivant. La page est blanche comme la neige retrouvée, le papier est froid comme l’air de ce début de printemps ici, en Haute-Savoie (il doit être encore si chaud dans au centre du Pacifique…)
L’heure est maintenant à la concrétisation du retour, le contact physique retrouvé d’avec nos proches et des choses connues, et c’est une force joyeuse qui nous ramène.
Mais un début de nostalgie point également : plus de nouveaux paysages à conquérir, plus de découvertes au fil des kilomètres. Est-ce une drogue, est-ce un virus ? Un regard peut-être, une envie dans le regard…
Pour autant, l’inconnu n’est pas si loin : l’inconnu n’est-ce pas les autres, n’est-ce pas nous-même ?… Encore tellement à (re)découvrir, du coup, tout à côté…
En chiffre, ce périple sans hiver (ou presque) représente :
- 202 jours loin ailleurs sur terre, ensemble, en l’air, sur ou dans l’eau, 10 pays visités (sur les presque 200 que compte la planète Terre, ca laisse de la place à la nouveauté…)
- autant de monnaies et presque autant de langues différentes (sans compter le globish, l’anglais des non-anglophones voyageurs…)
- Des fuseaux horaires comme s’il en pleuvait… Ah, ce découpage, qu’il est complexe et décoré d’exceptions… Et même le franchissement de la ligne de changement de date, avec une arrivée la veille du départ
- 27 atterrissages et autant de décollage, du plus gros (A380) au plus petit (otter)
- Des dizaines de mode de transport, du bateau au bus, du train au tuk-tuk, de la voiture au vélo, de l’éléphant aux chaussures de marche, de la barque flanquée d’un moteur de camion au radeau de bambou !!
- 4 religions côtoyées, bouddhistes, hindouistes, chrétiens et musulmans
- Quelques objets mondialisés qu’on retrouve partout, futiles « bienfaits » de la mondialisation : Coca-Cola™, Nutella™, Pringles™, Caterpillar™ et Mac Do™ (un testé dans chaque pays, pour être sûre… Quelques adaptations, comme un Mac poulet curry à Chiang Mai ou un Mac beignet de légumes à Bali…)
- Quelques heures totalisées de bide en vrac, avec transit trop rapide ou trop lent, mais bien peu au final par rapport à la quantité de nouvelles bactéries et virus chaleureusement hébergées… 🙂
- Quelques jours de dispute cumulés : à cinq toujours un mal luné ! en plus des accrochages récurrents sur les différents niveaux d’exigence de rangement et de propreté, sur l’organisation et le suivi des devoirs, sur les envies d’activités non concordantes, …. 😉
Ce sont également de nombreuses découvertes des choses simples mais essentielles de la vie de back-Packers, comme se couper les cheveux sans diplôme, faire ses devoirs sur le banc d’un aéroport ou en roulant dans un camping-car, s’automedicamenter sans caducée, voler avec des compagnies aériennes sur liste noire, prendre le train l’avion ou le bateau comme le bus, se parfumer à chaque « duty free » aéroportuaire, rouler en scooter sans casque à 2 voire à 3 (ça reste un scooter à moitié-plein… 🙂 ), être transpirant nuit et jour et se coller à un ventilateur pour respirer, manger des boîtes de sardine et de pâté toute une semaine, vivre avec trois culottes, autant de tee-shirts et deux bermudas…
Plusieurs semaines, plusieurs mois seront sans doute nécessaires pour digérer tous ces moments passés à cinq, pour consolider ces émotions et ces rencontres, pour « capitaliser » sur ces découvertes… Pour trier nos souvenirs, clichés et séquences aussi…
La matière est riche, le plaisir de la partager le sera sûrement.
A l’heure des premiers bilans, on réalise qu’on ne peut pas imaginer ce que c’est … avant d’avoir fait le grand saut ! Il suffit de mettre un pied devant l’autre…
Merveilleux commentaires de la fin d’un voyage, de la fin d’une tranche de vie. J’ai adoré lire ce commentaire, j’ai même pouffé de rire lors de l’évocation de bides en vrac ! Mais tellement vrai, et surtout vrai ce manque que vous ressentez, cette addiction au voyage. Mais quel changement, hein LL?
Je suis fier d’être le papa, le papy, même (et surtout), si je n’y suis pour rien… Si, un peu mais tellement peu, je vous avais raconté mes souvenirs de voyage en des terres pas si lointaines…
Merci pour tout ce que vous m’avez fait vivre au travers de votre voyage.
Je vous aime tellement !!
Bisous fort.
Merci pour ce n-ième commentaire, fidèle… C’est si bon de sentir accompagner, même à distance…
Merci pour tes mots tendres, oui, il y a sûrement un peu des tes périples sahariens dans cette envie de voyages 🙂
Gros bisous
Chers BMLLEA,
Merci pour ce partage, ces magnifiques photos, ces films rigolos et ces textes tout en finesse et sensibilité.
Bonne route à vous, avancez pas à pas, pour de nouvelles aventures dans l’inconnu … le grand frisson, la vie quoi!
Amitiés, K.K
« Que les routes qui sont belles, peu importe où elles nous mènent »…
Oui, la vie…
A bientôt !
Wouahou..je découvre ce dernier récit le 3 octobre !! Vous avoir pris dans les bras étant pour moi le point final à cette aventure.
Mais non encore un très joli commentaire qui vous laisse la larme à l’œil.
Je suis fière de vous car vous m’avez instruit, fait rêvé, tout le long. Il y a eu même un manque après votre retour : plus de course au PC pour découvrir LE site !
Pour le cœur d’une maman, d’une belle-maman, votre Dady… c’est que du bonheur.
Vous l’avez fait… et vous connaissant vous réussirez encore plein d’autres choses.
Oui, j’ose le dire car je le crois vous étiez bien six et non cinq. Je marcherai à tes côtés.
Je vous aime tendrement et si fort.