C’est en regardant les Laotiens (y compris de jeunes moines) occupés à construire différents bateaux, que l’idée de batîr notre propre bateau, nous est venue à l’esprit.
Sa réalisation s’avéra plutot compliquée…
Recherche des matériaux
Le plus dur a été de trouver le materiel : bambous, fil de fer, papier de soie de couleur, colle à bois, bougies, briquet, bouteilles plastiques, et diverses décorations.
Après avoir demandé à plusieurs Laotiens où ils avaient trouvé leur matériel de construction, et après avoir cherché quelques heures sous le soleil Asiatique, nous finissâmes par trouver les éléments recherchés :
- le bambous : sur indication d’un petit pépé qui parlait « comme-ci comme-çà » quelques mots d’anglais, nous nous rendîmes à un marché, mais pas de bambou à acheter ; une dame, qui travaillait avec du bambou sur son étal, nous confia à une autre presonne qui nous a accompagnés dans une petite maison reculée : à notre arrivée, un tas de bambou de 3m de longeur et d’environ 5cm de diamètre nous attendait sous une vieille taule !
- le fil de fer : Après s’être rendu dans un magasin entièrement spécialisé en ce domaine, papa et moi apprîmes qu’ils n’en possedaient pas , contrairement à un petit magasin de vélos juste en face de la rue… C’est bien là-bas qu’on y retrouva le reste de la famille, partie en éclaireur, et du fil de fer !!!
- le papier de soie de couleur + colle pour bois : Nous en avons trouvé dans le même magasin du fil de fer…
- bougies + briquet : Dans une petite superettecoincéeentre 2 rues …
- bouteilles plastiques : Le monsieur à l’accueil de notre hotel, nous avait donné plein de bouteilles plastiques…
- décorations : dans une petite superette …
La réalisation de notre bateau
D’abord, nous avons couper quelques tronçons de bambou à l’aide de la petite scie de notre petit couteau Suisse, et les ficeler ensemble pour former le petit radeau qui servira de flotteur à notre bateau.
Ensuite, nous avons débité les autres bambous en petites lamelles, qui seront la structure du bateau.
Comme notre petit couteau ne nous suffisait pas, nous sommes allés demander au voisin, qui lui aussi construisait un bateau, de nous couper d’autres lamelles à la machette…
Nous les avons ficelées entre eux pour former la coque, que nous avons ensuite accroché au petit radeau de bambou.
Le lendemain nous avons commencé sa décoration en collant à chaque latte de bambou un papier de soie prédécoupé, chacun d’une couleur différente.
Pour cacher les extrémités avant et arrière du bateau, faites de fil de fer, nous les avons coiffées de bouteilles elles-aussi entourées de papier de soie.
Enfin, nous avons fixé un mat au centre du bateau, maintenu par un fil de fer tendu depuis les deux extrèmités du bateau : l’étai et le pataras (merci wikipédia ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Hauban_(voilier))
En suivant les conseils du gentil monsieur de notre hôtel, inquiet pour notre bateau, et avec son aide, nous rajoutâmes un de bouteille plastique vide sous le radeau de babou pour permettre une meilleure flottaison (ou sa flottaison tout court…)
Un test grandeur nature dans le Mékong nous rassura : il flotte !!
Touche finale : les dernières pièces de bambou sont accrochées au mat, comme autant de barres de flèche, pour y deposer des bougies, ce qui lui donne un petit air de voilier…
Le lâcher du bateau
Juste avant de le mettre à l’eau, et après l’avoir conduit, posé sur ma tête et sous les rires des Laotiens, jusqu’à la berge du Mekong, nous avons allumé toutes ses bougies (trente-sept au total)… De là, nous l’avons poussé (mais pas trop fort, pour pas que les bougies s’éteignent) pour qu’il puisse prendre le courant qui l’emmène au millieu du fleuve.
Mission réussie ! notre bateau a pris le courant et s’est dirigé vers le large… Il était joli, il domptait les (toutes petites) vagues du Mekong, il était là, fier avec son air de drakkar, à cause de sa forme arrondie et de sa longueur en forme de bananet !
Il brûla dix minutes après, devant nos yeux…
Nous l’avons surnommé : « Fire Boat »…
Vidéo, me voici me voilà !!
FIN
…et c’est ainsi…que 3 mousquetaires, ingénieux et courageux, ont perpétué la fête du 8 décembre sur le Mékong !!
Vive le Laos, vive les Mousquetons en question, et vive « Fire Boat »….
(dommage…il était beau!)
Quelle magnifique réalisation que ce bateau ! Vous êtes des champions.
Bonne continuation et bisous à la ronde.
Chapeau bas les bricolos ! Vous êtes engagés pour finir ma maison. Au menu : du bon mélèze régional (ça change du bambou et on est sûr qu’il flotte même si c’est totalement inutile pour une maison), des vraies vis (en metal si si, quoique le fil de fer c’est pas mal non plus) et plein d’outils fort utiles (un peu comme le couteau suisse mais en plus grand). Bref ce sera « fingers in the nose ! » ນິ້ວມືໃນດັງ ! (je parle couramment laotien depuis 48 heures…)
Longue vie à Fire boat… heu… que son âme repose en paix plutôt…
Bisous à tous les 5
(tonton) Gilles
On se fait de souci pour vous construire un bateau c’est beaucoup impressionnant que faire une fondu au Salève ou encore y dormir 🙂
Lundi, salle 22 du collège de Reignier…
Achille passe le pas de la porte avec son grand sourire habituel: « Madame, j’ai une carte postale de Lou Léna pour vous! »
Ohhh, quelle belle surprise!!
Et en fait de Lou-Léna, il s’agissait de Lou-Léna et d’Elio!! Double belle surprise!!
Merci à tous les deux d’avoir donné des nouvelles. Cette carte (affichée salle 22) m’a fait sacrément plaisir.
Votre blog, ses photos et vos commentaires sont magnifiques. Ça ne m’étonne pas de vous. Bravo! Je continuerai à vous suivre.
Aurore Labre
Toujour aussi bricolo ça ses du juillet! Vous etes incroyable.un aussi beau bateau bateaux brule en 10 min!
Je vous aime bisous
Un super petit défi que vous vous êtes lancé! c’est génial 🙂 bravo les 07 !!
Top la vidéo. Ça donne envie de faire les 40ieme Rugissants. Remarque, peut être pas en bambou…. Bisous Tacha.
Fière allure le gréement !!!!!!! A refaire pour les Tonnerres de Brest….
Bisous enflammés.