La route des contrastes (LL)

Après le décor des pavés de roches rouges et poussières de sable, nous passons aux collines d’un vert grisé par le froid, sur lesquelles résistent, pieds dans la neige, des arbre sans feuilles, au bois variant du gris clair au marron beige.

L’odeur aussi a changé.

Ce matin c’était celle de l’herbe sèche et du sable, maintenant, une odeur de sève de sapin et de bois mort émoustille nos narines. J’adore.

Le temps d’une pause repas, nous sommes allés ramasser du bois et surprise : de la neige ! Et voilà comment enjoliver une matinée ! Quelques boules de neiges et pommes de pins, nous voilà plongés dans nos bons souvenirs de froid, bien avant la chaleur des tropiques…

À l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes dans le camping-car, traversant diverses paysages aux couleurs changeantes. C’est pourquoi, le temps que je finisse mes phrases et en prépare d’autres, le décor a déjà pu changer.

Voilà un exemple je vous parlais de forêts, il n’y en a plus aucune. Les arbres ont rétréci et leurs feuilles ont poussé. Le ton beige et fin s’est épaissi et a noirci, tellement que l’on dirait qu’il y a eu un feu de forêt. Les névés de neige sont devenus sableux et les falaises ont retrouvé des crêtes aux formes plus délicates quoique toujours droites. Quelques fleurs violettes parsemées embellissent le bas côté de la route rocheuse ou épineuse. La descente est longue et les virages nombreux. Les canyons rythment le paysage.

Enfin, on peut deviner un horizon ! Celui est rosé et bleuté. C’est magnifique.

Maintenant les montagnes sont derrière nous et de vastes prairies bordent les bas côtés de la route. Les maisons aux peintures variantes différencient ces plaines vertes. J’aime beaucoup ces maisons aux allures de cabanes. En voilà une, petite et bâtie de bois, elle est placée juste derrière deux grands arbres feuillus. Je l’aime d’autant plus avec sa peinture d’un bleu pastel.

Après un virage, nous voilà arrivés : ce soir nous dormons « à la sauvage » ! Chouette, personne aux alentours, nous nous couchons, la nuit est déjà tombée. De ma fenêtre je peux observer les étoiles ou regarder se balancer les branches démunies de l’arbre mort qui angle l’ouverture…

 

5 réflexions sur “La route des contrastes (LL)

  1. Tiens, on roule à droite maintenant ? Il faut suivre!!!!
    Merci ma Loulou de tes commentaires savoureux.

    1. De nouveau à gauche depuis… Mais seulement pour quelques heures !! 🙂

  2. Merci lou léna pour ton art de décrire, de raconter les choses. Tu nous as fait voyager en même temps que toi et tous vos reportages nous ont permis de vous imaginer dans d’autres lieux et de penser à vous, souvent !!
    A très vite. N

    1. Merci, c’est vrai que le blog nous a relié à vous, on s’est senti loin sur le globe mais proche dans les cœurs !
      À tout de suite 😉

  3. C’est chouette le camping car n’est-ce-pas ? Et les routes sont toutes droites là-bas, on peut même s’endormir….(au volant)
    Ou se mettre en arrière et jouer de la guitare ?!
    Merci encore.

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