Une marche dans le désert (LL)

On marche. Le sable est orange et la pierre rouge. Le soleil est chaud mais l’air est frais. Pas un nuage, le ciel est entièrement bleu. Aucun bruit, mis à part nos pas parfois adoucis par le sable, d’autres accentués par les graviers.
Nous suivons le chemin à travers les dunes, les roches et quelques arbustes dont le vert bouteille tranche avec celui clair des touffes d’herbes. De temps à autre, un lézard, de plus grande taille que chez nous, traverse.
Devant nous se dressent d’énormes pavés de roche rouge, dont la friabilité se voit de loin. Les éboulis le long de leurs falaises sont arrêtés nets, comme si quelqu’un avait arrêté le temps. C’est magnifique.
On marche toujours, mais cette fois, le sable est plus chaud, et au loin, juste au dessus des dunes, s’élève une vapeur qui trouble la vision. Le vent s’est levé et siffle dans nos oreilles, au rythme du léger balancement de nos bras. A l’horizon des dunes et des montagnes, soit un paysage qui ne semble s’arrêter. Je me demande d’ailleurs où est ce que les habitants de ces lieux pouvaient bien trouver de l’eau.
Avec mon chapeau de cow boy, je me suis glissée, quelques instants dans la peau de ces gens. Tout était calme. Tout un coup, en face, à quelques mètres de nous, nous avons vu du sable se faire emporter par le vent et se diriger droit sur nous. Seul réflexe, se cacher les yeux. Le sable nous fouetta, et alla se déposer plus loin. C’est à ce moment là que j’ai pensé : « c’est un lieu tres hostile pour les gens qui au contraire de nous ne font pas une simple ballade, mais doivent y vivre, y survivre. »

La journée, il peut y faire chaud comme dans un désert et la nuit froid comme à la montagne.

Avant cela nous sommes allés au musée des Navajos (les gens qui vivent ici) et je voudrais vous partager une anecdote. C’était durant la Seconde Guerre Mondiale. Les bateaux de guerre communiquaient entre eux. Leurs communications parfois écoutées, décodées et détournées. Les Américains ont trouvé la solution. Ils ont placé dans chaque navire un Navajo. De cette façon, ils communiquaient entre eux en Navajo. Puisque cette langue était inconnue, tellement reculée, que jamais les Allemands n’ont pu décoder un message américain dicté par un Navajo. Judicieux non ?

 


 

 

3 réflexions sur “Une marche dans le désert (LL)

  1. Très beau comme décor, mais on ressent la lassitude des comédiens. Revenez vite !!!!

    1. La lassitude de certains marcheurs oui (suivez mon regard…) !
      Bisous !

  2. Une des merveilles du monde ! La voir oui. Y vivre non.
    Curieux ces roches…..Ca laisse dubitatif….

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