La population du Laos est divisée en quatre grandes ethnies, qui sont chacune divisées en une centaine de petits groupes. Il est difficile de connaitre tous leurs noms, car retracer les histoires des peuples est compliqué, d’un point de vue géographique comme historique ! Bref, nous avons choisi de visiter un village Hmong, l’une de ces quatre grandes ethnies.

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Un petit déjeuner avalé, nos habits enfilés, l’anti-moustique étalé, nous sommes montés dans un van spacieux. Nous nous sommes réjouis trop vite car le début reposant s’est vite transformé en un voyage plus rude : la route de bitume s’est transformée un chemin de terre plein de trous, le bas-côté goudronné en une multitude de déchets éparpillés et les toits de tuiles finement taillées en toits de tôles arrachées.

Malgré ce petit voyage matinal un peu remuant, nous sommes arrivés en haut de la montagne dans un village Hmong. A peine descendus du van, le calme a envahi nos corps et nos esprits, pour une bonne heure de visite. Pour avoir l’autorisation de découvrir ce petit village, il nous a d’abord fallu rencontrer son chef (élu par les membres de cette tribu). Un guide nous a accompagné et heureusement !

Découvrir ce village ; entendre de temps à autre le bruit d’un bébé qui pleure ou d’un petit chien qui aboie, le chant irrégulier du coq et frottement de balais qui remuent la poussière.

Cette découverte a été tout simplement merveilleuse. On avait l’impression que l’on regardait un reportage en 3D ! Les maisons en bambou, les poulaillers, les petites cases à cochons, et l’école du village en constituaient l’ensemble. Nous avons vu beaucoup de femmes et d’enfants, jeunes ou âgées, endormis ou gambadant, tout ça dans le plus grand des silences.

Je ne saurais pas vraiment dire ce qu’ils faisaient tous : l’une brodait, l’autre nettoyait la terre battue, une s’occupait de ses petits enfants, certaines attendaient simplement.

De temps à autre, nous croisions des enfants, les plus jeunes sûrement ; nous avions aperçu les plus grands dans leur classe d’école. Malgré leur moyens financiers peu élevés, les écoliers étaient tous vêtus de leur uniforme. Je n’ai pas vraiment pu observer l’intérieur des classes par les étroites fenêtres, mais j’ai eu la chance avec maman d’entendre le chant régulier et à l’unisson des élèves, répétants le discours de la maitresse phrases par phrases.

Tout ces décors, tous ces enfants, hommes et femmes qui vivent simplement et de façon de rudimentaire avec pour seul besoin, la nature…

Ce qui m’a marqué est que l’électricité est arrivée dans ce village il y à peine 8 ans. Imaginez une case, sans fenêtre, à deux ‘dortoirs’ surélevés pour éviter de dormir à même la terre battue, avec un foyer sans évacuation laissant une paroi entièrement couverte de suie, de maigres affaires accrochées au mur, deux chaises plastiques en guise d’armoire, une table bancale… où trônent un téléphone et une télévision…. ! Déconcertant !